Page d'accueil | Curriculum Vitae | Articles dans la presse | Oeuvres


Trois copains peintre à la "cité des artistes"

A la rencontre du grand bleu

Portrait panoramique

Une récompense artistique pour se souvenir, propulser et rassurer

Le prix Louis Schmidt de peinture

Un jeune artiste couronné à L'ULB

Des bleus à l'âme

Le Soir, 13 décembre 1990, p. 22

Le 41ème prix Louis Schmidt à Ioannis Triantafillidis

Une récompense artistique pour se souvenir, propulser et rassurer

La saison des prix littéraires vient de se terminer, avec l'octroi du prix Rossel. Le Rossel de la peinture, c'est le prix Louis Scmidt : une véritable "institution", organisée par la commune d'Etterbeek et l'Université libre de Bruxelles. La cuvée 1991, quarante et unième du nom, vient d'être dévoilée.

Créée en 1949, en souvenir du bourgmestre etterbeekois Louis Schmidt, mort dans les geôles nazies, le prix - d'un montant de 100.000 francs - est attribué alternativement à un peintre et à un sculpteur de la Communauté française de Belgique, âgé de moins de 45 ans.

Au palmarès des promotions précédentes, on compte quelques artistes aujourd'hui reconnus par l'ensemble de la critique nationale et internationale. Citons Jean-Marie Strebelle, Lydia Wils ou Roger Somville en peinture, Henri Lenaerts, Georges Polus ou Paul Machiels en sculpture.

Cette année, parmi les quarante cinq oeuvres en compétition, c'est la toile de Ioannis Triantafillidis, "Tableau n° 1" qui a été primée par un jury composé d'historiens de l'art, de peintres et d'académiciens.

D'origine grecque, Ioannis Triantafillidis a 29 ans. Il vit en Belgique depuis 1964 et habite actuellement Schaerbeek. Après avoir suivi des cours de dessin à l'Académie des Beaux-Arts, il étudie actuellement la peinture sur chevalet, à Ixelles. Il avoue son admiration pour l'école expressioniste. Ses maîtres : Oscar Kokoschka et Paul Delvaux.

- C'était ma première exposition, avoue-t-il. Pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître ! Grâce à la bourse de 100.000 francs, je vais pouvoir m'équiper, acheter du matériel, de nouvelles toiles… Et puis, surtout, ce prix m'a "rassuré". Etre reconnu par des artistes comme Serge Creuz ou Roger Somville, qui siégeaient dans le jury, m'encourage à persévérer dans la peinture. Mon but étant de pouvoir vivre de mon art.

La mention spéciale prix Eugène Delattre - d'un montant de 10.000 francs - décerné à la mémoire du secrétaire général du prix Louis Schmidt, a lui, été décerné à Viviane Kral, pour son oeuvre "Rue Antoine Dansaert". Agée seulement de 28 ans, cette élève de la Cambre n'en est pourtant pas à sa première récompense. Une valeur - déjà - sûre, c'est certain !

Depuis deux ans, l'ULB s'associe activement à la manifestation culturelle. L'an dernier, pour le quarantième anniversaire du prix, une prestigieuse rétrospective a été organisée en son sein. Cette année encore, les oeuvres primées de ce quarante et unième concours seront exposées à la salle Allende.